Cultiver le savoir-faire en permanence
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Le débat autour de ce que doit savoir faire un jeune intégrant une entreprise horticole n'est pas nouveau. Après avoir formé des généralistes « 4 branches », puis des spécialistes, nous en revenons à présent à la case départ pour certains niveaux. Alors que le maraîchage tombait en désuétude, qu'il a repris le dessus aujourd'hui, cette approche multimétier peut se défendre. Mais il sera difficile de trouver des personnes pointues, capables de connaître la gamme végétale de différentes régions de France ou les spécificités de la multiplication, par exemple.
Interroger les professionnels sur leurs attentes en la matière montre que le problème est loin de s'arrêter là (page 14). Les entreprises aimeraient disposer de compétences en informatique, c'est logique au XXIe siècle, mais aussi en électronique, en communication... Et il faut penser à mieux former les jeunes aux langues étrangères, pas de manière académique, mais à partir d'expériences d'immersion dans des pays étrangers. Sans négliger ce qui est devenu crucial, la gestion et le calcul des marges.
Intégrer d'aussi vastes connaissances dans un cursus scolaire durant de trois à cinq ans n'est pas simple. Pourtant, chaque attente est tout à fait recevable, et si l'on regarde les cursus longs, on constate, par exemple, que les programmes prévoient des stages à l'étranger depuis longtemps. Reste que c'est maintenant du côté de la formation continue que des réponses crédibles doivent être imaginées. Intégrer de nouvelles compétences lors des recrutements est intéressant, mais élargir le champ de compétences des personnes en place est indispensable, quoiqu'encore sous-utilisé.
PAR PASCAL FAYOLLE
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